Greek “Colonisation” in Sicily and the West. Some Problems of Evidence and Interpretation Twenty-Five Years On

This paper provides a brief review of some of the major shifts in archaeological and historical approaches to the study of Greek settlement in the western Mediterranean, especially in Sicily. It observes three major and widespread shifts in scholarly opinion : firstly, that private rather than state enterprise may have provided the initiative for the foundation of Greek sites in Sicily ; secondly, that the inhabitants of the new settlements are likely to have derived from areas other than the mothercities named in historical sources ; and thirdly, that indigenous groups made significant contributions to the populations of Greek states through intermarriage and co-residence. Concomitant with these more recent views is a range of other revisions and additional areas of investigation, which include new theoretical approaches such as “hybridity” and the “middle ground”.Cet article offre un bref examen de certains changements majeurs dans la manière d’aborder l’étude de la colonisation grecque en Méditerranée occidentale et tout particulièrement en Sicile. Elle note trois changements importants et largement répandus dans l’opinion des spécialistes : premièrement, que l’entreprise privée plutôt que celle d’l’État a pu être à l’origine de l’initiative qui a entraîné la fondation de sites grecs en Sicile ; deuxièmement, que les habitants des nouvelles colonies sont vraisemblablement venus de régions autres que celles des cités-mères mentionnées dans les sources historiques ; et troisièmement, que des groupes indigènes ont contribué de manière significative au peuplement des états grecs par le biais des mariages mixtes et de la cohabitation. En concomitance avec ces aperçus récents s’ajoute tout un éventail d’autres révisions et zones de recherche qui comportent de nouvelles approches théoriques comme l’« hybridité » et le « territoire intermédiaire »